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Plus belle la vie : les prochains retours d’acteurs, le départ de la commissaire Liao, le bilan sur TF1… Les révélations de la production

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Rencontrée lors du Festival de la fiction de La Rochelle, Clémentine Planchon, productrice de “Plus belle la vie, encore plus belle”, s’est confiée au micro d’Allociné sur ce qui nous attend dans les prochains épisodes du feuilleton quotidien.

Le 8 janvier dernier, TF1 lançait en grande pompe Plus belle la vie, encore plus belle, la suite du feuilleton de France 3. L’occasion pour les téléspectateurs de retrouver Thomas (Laurent Kérusoré), Barbara (Léa François) et les autres dans de nouvelles aventures.

Et après 9 mois à l’antenne, et de nombreuses intrigues riches en rebondissements, l’heure du bilan a sonné. Rencontrée il y a quelques jours lors du Festival de la Fiction de La Rochelle, Clémentine Planchon, productrice de Plus belle la vie, encore plus, s’est confiée au micro d’AlloCiné sur ce qui nous attend dans les prochains épisodes du feuilleton quotidien de TF1.

* Cela fait environ 9 mois que Plus belle la vie a fait son grand retour sur TF1. Quel bilan tirez-vous de ces 9 mois ?

Clémentine Planchon : En tant que productrice, et avec toute l’équipe, qui a travaillé dur pour relancer la série dans des délais aussi fous, on est super fiers et contents de l’énergie qui est déployée aussi bien par les comédiens, que par les réalisateurs et les techniciens.

Nous avons tous fait un travail formidable et nous en sommes très satisfaits. Nous sommes satisfaits des images et de la modernité que nous avons pu apporter et de l’évolution de la série. Nous sommes aussi très satisfaits de nos histoires et des personnages que nous découvrons et que nous avons encore envie de découvrir davantage. On espère que ce n’est que le début.

Il y a déjà eu de nombreuses intrigues depuis le lancement. Avez-vous tiré des leçons de la part du public, sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire ?

Nous passons notre temps à nous remettre en question. Sinon, on arrêterait. C’est ça qui est intéressant. Nous voyons plein de choses que les gens ne ressentent pas forcément. Oui, il y a toujours des retours. On se dit qu’on aurait dû faire autrement, ou écrire telle intrigue plutôt comme ça, ou travailler de cette manière…

Cela dit, se remettre en question, c’est bien, mais cela ne nous empêche pas d’être content de notre travail. Je ne me dis pas par exemple qu’il y a eu une grosse erreur. C’est plutôt pleins de petites choses que nous pouvons encore mieux faire.

Cet été, Plus belle la vie a été marquée par le départ de Moon Dailly, qui était un nouveau personnage introduit en janvier dernier. Pourquoi avoir fait ce choix de vous séparer d’elle ? Le personnage ne fonctionnait-il pas bien dans la dynamique de la série ?

Ça a été un choix qui a été très difficile. Quand on a commencé à réfléchir à cette intrigue, ce n’était pas du tout ce que nous avions prévu. Mais comme nous avions une interruption de diffusion à cause des Jeux de Paris 2024, nous avions besoin d’une histoire forte, un cliffhanger fort pour la coupure.

Nous avons donc voulu faire une intrigue autour de Thomas et le fait qu’il se faisait tirer dessus. Mais ce n’est pas une chose facile de tirer sur Thomas parce que ce personnage n’a pas beaucoup d’ennemis. Nous avons donc dû réfléchir.

La première idée qui nous avait été présentée par les auteurs était que le tireur soit un personnage extérieur. Et je leur ai dit que, pour que ce soit fort, ça ne peut qu’être quelqu’un qu’on connait. Nous avons donc fait un choix qui nous a amené beaucoup de tristesse.

Moon était super donc nous sommes triste de la voir partir. Mais c’est le jeu de la fiction : on doit parfois perdre des acteurs qu’on aime. C’est arrivé dans le passé et ça arrivera peut-être encore. Mais de temps en temps, c’est ce qui peut faire la force des histoires.

En parlant de la pause de cet été, est-ce que c’était quelque chose que vous redoutiez ?

Nous savions qu’il allait y avoir cette pause dès le début. Nous ne savions juste pas combien de temps elle allait durer. Nous n’avions pas eu d’appréhension. Mais nous avons beaucoup réfléchi à la manière dont nous allions couper la série.

Il y a avait quand même une toute petite crainte. On dit souvent qu’il ne faut pas qu’une série quotidienne s’arrête parce que ça casse la routine des gens. Mais je pense que les gens reviennent si on leur propose de bonnes histoires.

L’intrigue actuelle autour de Luna, Blanche, Jennifer et Barbara fait beaucoup penser à Desperate Housewives. Est-ce que c’était une de vos inspirations ?

Nous nous sommes effectivement inspirés de l’intrigue de la dernière saison de Desperate Housewives. Il n’y a pas que ça, mais c’est vrai qu’il y a des points communs. Tous les auteurs n’ont pas regardé la série, donc ils n’ont pas forcément cette référence là.

Nous voulions unir les quatre personnages et il nous fallait un événement négatif. Mais l’idée de cette intrigue, c’était que le téléspectateur soit de leur côté. C’est un peu comme avec Dexter Morgan dans la série Dexter, nous n’avions jamais envie qu’il se fasse prendre par la police. Les filles dans la saison 8 de Desperate Housewives, nous n’avons pas non plus envie qu’elles se fassent attraper. C’est ça que nous trouvions intéressant.

Est-ce que cette intrigue va se finir avec un des personnages en prison ?

Ça je ne peux pas vous le dire. Les réponses vont bientôt arriver.

Les intrigues de Plus belle la vie, encore plus belle durent moins longtemps que sur France 3. C’est le format habituel de TF1 avec ses autres quotidiennes. Est-ce que vous y trouvez votre compte ?

Oui, car ça crée un dynamisme. Il y a parfois eu des longueurs sur des intrigues qui duraient 5 à 6 semaines. En revanche, sur TF1 nous avons des disparités. Il y a des arches courtes et d’autres qui sont parfois plus longues.

Et ça arrive que, quand on crée une histoire, on estime qu’elle va durer trois semaines, et de se rendre compte, au moment de l’écriture, que nous avons plus de matière que prévu. Nous nous laissons cette liberté.

Et je pense aussi que c’est important que ce soit mécanique. Il y a des intrigues qui se prêtent à durer plus longtemps. Ça dépend de la tonalité qu’on a et du nombre de personnages.

Et qu’est-ce qui attend les personnages dans les prochains mois ?

Nous allons découvrir davantage la famille Kepler. Je trouve que ce sont des personnages très forts et nous allons en apprendre plus sur eux. Ça va arriver avant la fin de l’année. Nous allons aussi être dans des tonalités plus soap. Nous allons nous éloigner un petit peu du polar, avant d’y revenir, mais nous allons être dans des tonalités différentes.

Demain nous appartient et Ici tout commence ont pour habitude de faire des épisodes thématiques en fonction des saisons, par exemple pour Halloween. Est-ce que c’est quelque chose à laquelle on peut s’attendre pour Plus belle la vie ?

Nous avons déjà fait un épisode autour de la Saint Valentin en février dernier. Nous avons aussi intégré une petite intrigue lors de la journée du droit des femmes dans l’épisode du 10 mars. Et oui, cette année nous allons faire une référence à Halloween. Il va se passer quelque chose autour de cette fête, qui sera un peu plus spécifique cette année.

On essaie d’intégrer à chaque fois ces événements. Ça peut se faire sous la forme d’une intrigue secondaire ou ça peut prendre davantage de place. Il va aussi y avoir Noël. Nous conservons les codes de ce qui fait la quotidienne.

Dans Plus belle la vie, et dans les feuilletons quotidiens en général, il y a souvent des méchants/tueurs en série qui sont là pour plusieurs mois voire années. On pense à l’Enchanteur ou encore Jacob. Est-ce que c’est quelque chose que vous aimeriez refaire ?

C’est vrai que c’est une recette qui est très efficace. Mais avec la directrice de collection de Plus belle la vie, nous ne sommes pas fan de ce ressort. Surtout qu’il a déjà existé. Demain nous appartient, ils ont beaucoup de tueurs en série à Sète.

C’est une ville dangereuse, même si en définitive le Mistral n’est pas mieux (rires). Pour l’instant, ce n’est pas forcément dans nos plans, mais je dois avouer que c’est souvent très efficace et ça marche bien. Je ne vais pas dire que ça n’arrivera jamais, mais ce n’est pas pour l’instant en projet.

Lors des interviews, les acteurs parlent souvent de Frémont quand on leur demande quel personnage ils aimeraient voir revenir. Est-ce que c’est quelque chose que vous avez en tête ?

Pour le moment, nous n’avons pas de plan pour les retours. Mais cela dit, si nous avons une super histoire pour Charles Frémont, j’appellerai Alexandre Fabre. Ce sera une histoire qui donnera envie de le faire revenir. Certains acteurs continuent à me donner des nouvelles.

Et est-ce que vous pourriez recréer un méchant aussi iconique que lui ?

C’est vrai que pour l’instant, c’est Vanessa Kepler qui endosse ce rôle. Elle n’est pas toujours très agréable, mais c’est un personnage que j’aime beaucoup. Je pense qu’il y a encore beaucoup de choses à découvrir sur elle.

Nous avons besoin d’antagonistes. Donc il y aura encore des personnages comme ça. Mais je ne suis pas sûre que nous allons recréer un nouveau Frémont. Et puis le personnage était devenu gentil à la fin. Ce n’était plus le grand méchant.

En cette rentrée, vous avez introduit un nouveau personnage qui est le grand-père de Jules. il semble être tombé sous le charme de Mirta. Est-ce que Mirta va enfin retrouver l’amour ? Est-ce que c’était important pour vous qu’elle passe enfin à autre chose après Roland et qu’elle tourne la page ?

J’ai l’impression que la page était tournée depuis un moment quand même. Mais je trouve ça super que les personnages séniors puissent aussi avoir des histoires d’amour. Ce n’est pas réservé qu’aux jeunes. Robert et Mirta sont heureux ensemble, et nous ne sommes pas à l’abri qu’ils deviennent très amoureux l’un de l’autre.

Il y a quelques mois, les téléspectateurs ont découvert le Pavillon des Fleurs. Est-ce qu’il va bientôt y avoir d’autres nouveaux décors ?

Non pour l’instant il n’y a pas de nouveaux décors majeurs qui vont être créés. Nous allons avoir de nouveaux décors naturels récurrents, comme les appartements par exemple. Mais dans les studios nous n’avons rien de prévu, à part des décors ponctuels comme une chambre d’hôpital.

Johanna Boyer, Jeremy Charvet, Diane Dassigny et même Laurent Kerusoré sont des chanteurs. Est-ce que vous aimeriez un jour faire un épisode musical ?

J’y ai pensé. J’ai même essayé de vendre cette idée corps et âme mais pour l’instant, ça n’est pas prévu. Ce n’est pas si simple à mettre en place. J’ai défendu cette idée il y a des mois de cela à TF1, en leur expliquant que nous avons une ribambelle de chanteurs et que nous pourrions créer un épisode autour de ça.

Malheureusement, dans l’économie d’une quotidienne, ça ne rentre pas. Les droits musicaux et les chorégraphies coûtent très chers. Ce n’est donc pas quelque chose de facile à mettre en place. Donc pour l’instant, j’ai un peu laissé tomber l’affaire, mais comme j’aimerai bien le faire, et que j’ai des auteurs qui adorent aussi l’idée, je retenterai peut-être.

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